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  • Il faut sauver le jardin Bois Dormoy !

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    Il ne faut pas que Bois Dormoy, 2bis cité de La Chapelle dans le 18e, subisse le sort du petit jardin de la chanson de Jacques Dutronc "le petit jardin" : "à la place du joli petit jardin, il y a l'entrée d'un souterrain où sont rangées, comme des parpaings, les automobiles du centre urbain".

    Bois Dormoy est un joli jardin collectif, partagé et pédagogique. Toutes les informations sont sur leur site.

    Que se passe t-il ? "Le permis de construire et démolir les arbres vient d’être affiché sur la grille du Bois Dormoy nous annonce cette association. Jeudi à 18h aura lieu le comité de suivi du Bois Dormoy et un groupe d’adhérents rencontrera le maire et les élus en charge de la question. C’est notre dernière chance de faire entendre nos arguments à la mairie".

     

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    Cliquer sur la photo pour l'agrandir

    Voilà, c'est clair. Dans un arrondissement si pauvre en espaces verts, au moment où la maire de Paris lance son opération Du Vert près de chez moi relayée par la mairie du 18e avec son appel à projet intitulé Végétalisons le 18e, nous en sommes là. C'est triste.

    Et voici l'avis bien senti de l'association Graine de jardin : Ce jardin est une pure merveille, ​caché au​ bout d'une impasse dans le quartier La Chapelle​ (Paris 18)​
    Il est amené à disparaître, ​happé​ par la ville et les projets de ceux qui ne comprennent pas la nécessité de pouvoir se poser, respirer et de s'évader.
    Les jardins du 18e ont la vie dure (et courte...).
    De quelle ville avons-nous vraiment envie ? Faisons-le savoir bon sang de bon sang !

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    Il faut se mobiliser ce jeudi car une réunion est prévue à la mairie du 18e aujourd'hui à 18h entre une délégation de l'association Bois Dormoy et les élus, dont le maire du 18e.

    Alors plusieurs moyens :

    Des courriels de soutien à Bois Dormoy à envoyer au maire du 18e, Eric Lejoindre : eric.lejoindre@paris.fr et à sa première adjointe Carine Rolland - carine.rolland@paris.fr - mais aussi aux élus, notamment les écologistes Pascal Julien - pascal.julien@paris.fr , Sandrine Mees - sandrine.mees@paris.fr , et Pascal Durand - pascal.durand@paris.fr , ce dernier chargé des espaces verts. Et aussi à Pénélope Komitès chargée des espaces verts à l'Hôtel de Ville - penelope.komites@paris.fr

    Pour les twittos : faire le forcing à : @EricLejoindre - @mairie18paris - @PJulien18 - @sandrinemees - mais aussi à la maire de Paris elle-même @Anne_Hidalgo et @PKOMITES

    Pour ceux qui ont un compte Facebook, des messages de soutien sur la page Bois Dormoy

    Et pour les traditionnels, une lettre de soutien à Bois Dormoy envoyée au mairie du 18e Eric Lejoindre  : 1, place Jules Joffrin 75018 Paris

    Il y a aussi la pétition et on peut la signer, voici le lien :

    Sauvons le Bois Dormoy, jardin partagé et bois sauvage dans Paris

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  • La Goutte d'Or sur France Culture avec Anne Hidalgo

    C'était sur France Culture vendredi 29 juin, le magazine de la rédaction : il commence par un tour d'horizon de la situation dans nos quartiers de Château-Rouge la Goutte d'Or, Barbès et La Chapelle, et continue par une longue interview d'Anne Hidalgo que vous pourrez même voir si vous préférez l'image à l'écoute. Pas d'interview des élus locaux, mais des échanges avec les associations locales, y compris SOS LA Chapelle ou ASA PNE que nous connaissons bien.

    Donc, ne passez pas tout de suite au second encadré car vous vous priveriez de la partie audio, et des conversations intéressantes que la journaliste a recueillies. 

     

    Nous avons été surpris d'entendre la maire de Paris affirmer que les réunions des opérations Tous mobilisés (Château-Rouge et aussi Goutte d'Or - Polonceau) s'étaient conclues sous les applaudissements. Nous avons participé à ces réunions et nous n'avons rien entendu de tel. Curieux tout de même.

    Si l'on dresse un premier bilan pour Château-Rouge, après des améliorations rue Dejean et une inauguration en fanfare prometteuse de Paris Respire, force est de constater que les moyens ne sont plus mis en œuvre pour faire respecter l'interdiction de circuler le samedi.

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    Du côté de la Goutte d'Or, (voir notre article du 25 juin), le bilan est décevant. Comment demander encore aux habitants et commerçants de se mobiliser et de faire des propositions alors que pour des choses simples demandées depuis des mois (voire des années), on ne fait pas respecter l'espace devant le parvis de l'église Saint-Bernard le dimanche, espace qui sert habituellement à des jeux de ballon pour les enfants (nous reviendrons bientôt plus en détail sur ce sujet dans un article dédié).

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    Et que dire du square Bashung, très peu ouvert et très peu entretenu!

    C'est d'ailleurs suite à ces déceptions et agacements que notre association n'a pas souhaité participer à la réunion Tous mobilisés Lariboisière-Saint Vincent de Paul, à laquelle nous étions invités, et pas davantage à la marche exploratoire organisée par la mairie. Nous nous en sommes expliqués auprès des élus du 10e arrondissement. Des propositions et des remarques, nous en faisons depuis bien longtemps. Citons par exemple l'état déplorable des pieds d'arbres du boulevard de Magenta, le non-respect des espaces autorisés pour leur étalage par certains commerçants, des aménagements rue Ambroise Paré comme des jardinières en pleine terre qui pourraient apporter un peu d'apaisement aux habitants; que dire de la signalétique en piteux état, des plots complètement défoncés face à la sortie du passage Paré-Patin, le balisage au sol de la zone 30 autour de l'hôpital pour les vélos... En voulez-vous encore ? 

    De plus, alors que notre association a justement été créée pour que élus et services des 9e, 10e, et 18e travaillent ensemble, pourquoi sélectionner de petits secteurs et ne pas prendre exemple sur la ZSP élargie ?

     

  • Le Sohan café:un lieu à découvrir

    Un peu loin de Barbès mais tout près de la place de la Chapelle, le Sohan Café a ouvert ses portes en mai de cette année, un commerce original et convivial dans un quartier qui en a bien besoin. C'est Lisa (on l'appelle ainsi) qui en est la gérante. Le local situé en rez-de-chaussée d'un immeuble de logements sociaux a été aménagé entièrement à ses frais (pour un montant conséquent) et donc à son goût. Lisa est née en Iran et est arrivée en France avec sa famille alors qu'elle avait 18 ans au moment de la guerre Iran-Irak. Et elle a décidé d'y rester, tout d'abord en ouvrant un restaurant de cuisine française dans les Hauts de Seine. Mais cette amoureuse de Paris a rejoint la capitale dès que ses enfants ont été autonomes. Elle habite depuis cinq années dans le quartier Pajol.

    Lisa précise qu'elle ne s'est pas lancée dans cette aventure pour s'enrichir. Elle souhaitait avoir une occupation qui lui permette des rencontres enrichissantes. Elle est comblée. Les clients qui franchissent la porte sont du quartier mais pas seulement, de nationalités et de milieux sociaux divers. Elle a choisi d'ouvrir ce café-restaurant iranien parce que la plupart des boutiques de produits de son pays d'origine se trouvent dans le 15e arrondissement. Dans le nord, il n'y avait rien et, a-t-elle ajouté, l'Iran est devenu très à la mode; en effet, depuis la mise en place du visa aéroport à Téhéran, les touristes ne sont plus obligés d'aller à l'ambassade. L'entrée en Iran est donc facilitée. Tous les produits alimentaires sont livrés par un grossiste qui se trouve en Allemagne et qui dessert toute l'Europe. Pour les objets d'artisanat, ils arrivent directement de créateurs qu'elle a rencontrés lors de ses voyages en Iran.

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    Ce commerce est concerné par le projet de Promenade urbaine et Lisa souhaite que le trottoir soit élargi afin d'installer une vraie terrasse. Elle a tenté cet été de mettre quelques tables mais elle a subi des vols et a vu une de ses vitres cassée. La dégradation du quartier se fait sentir et certains clients non résidents du quartier ne  souhaitent plus y revenir. C'est un peu comme pour les Libraires associés lorsqu'ils organisent des évènements. C'est regrettable et nous espérons qu'élus et préfecture de police prendront la mesure des difficultés pour les commerçants. L'opération Barbès-Chapelle Respire en place depuis janvier doit contribuer à une amélioration. La ville doit maintenant mettre la main à la pâte pour soutenir les commerçants notamment en exerçant une plus grande vigilance en matière de propreté aux abords.

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    Lisa est parfois un peu découragée mais reste positive. Alors, n'hésitez pas, allez la rencontrer autour d'un thé, d'un café, d'une pâtisserie ou encore de mazzehs.

    Une visite à la page FB du Sohan Café peut-être

  • Château Rouge, les premières propositions de la mairie

    Dans un précédent article (Réunion sur Château rouge: Action Barbès persona non grata ?), nous faisions part de notre mécontentement de n'avoir pas pu assister au comité de pilotage "Dejean-Château Rouge", faute d'invitation, alors que nous suivons activement ce dossier. Nous aurions aimé pouvoir consulter un compte-rendu de cette réunion comme on nous l'avait promis; il aurait été intéressant de connaître la teneur des échanges entre les élus et les riverains, mais nous n'avons reçu que le document de présentation projeté lors de cette fameuse réunion, nous nous en contenterons donc.

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    Voilà les principaux points d'action qui vont être mis en œuvre sur le secteur de Château Rouge par la ville de Paris, d'autres suivront :

    Propreté 

    - Collecte des déchets ménagers avancée à 21h30, puis 21h

    - Passage d’une laveuse électrique tous les dimanches

    - Prestation supplémentaire de déblaiement et de nettoiement les samedis et dimanches soir

    - Installation d'une station Trilib

    - Actions de sensibilisation dans les écoles (dispositif déjà existant dans le 18e arrondissement)

    Sécurité

    - Opérations conjointes préfecture et mairie pour lutter contre les sauvettes (il est à noter que les ventes à la sauvette ont sensiblement baissé sur le secteur depuis le début de l'année, principalement grâce à l'action de la préfecture)

    - Lutte contre les incivilités renforcée (mairie)

    Dans le document, les jours et heures prévus pour ces opérations sont donnés avec précision. Marquons ici notre double étonnement, de savoir que ces opérations sont programmées avec une régularité qui sera bien vite comprise par ceux qui veulent les éviter mais également d'avoir à déplorer que cela soit rendu public. On voudrait avertir les contrevenants que l'on ne s'y prendrait pas autrement. Nous nous gardons bien de les reproduire ici.

    Circulation

    - Créations de cinq places de livraisons

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    - Mise en place d'une charte pour des livraisons mieux encadrées (nous restons dubitatifs tant nous connaissons, par expérience, la faible portée de telles chartes)

    - Opération "Paris respire" le samedi (de 10h à 18h, à partir du 10 mars 2018), dans le secteur comprenant les rues Dejean, Poulet, des Poissonniers, de Suez et de Panama. La circulation sera ouverte seulement aux piétons, cyclistes et riverains.

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    Cadre de vie

    - "Embellissement participatif" des façades et des abords du café social à l'angle Dejean-Poissonniers, avec végétalisation

    - Réfection de l'éclairage rue Dejean 

    Pour leur part, les commerçants se sont engagés à améliorer leur devanture et étalage, quelques uns avaient pris les devants, réhabilitant stores et vitrines, d'autres commenceront des travaux dès le mois de mars prochain.

    Voilà pour l'essentiel, et nous terminerons tout de même avec une note positive en nous félicitant qu'une bonne partie des propositions que nous avions faites ont été retenues, et si l'on veut bien nous inviter, nous continuerons bien volontiers à suivre ce dossier. Reste à savoir si ces actions seront suivies d'effets avec un usage apaisé —pour ne pas dire normal — de l'espace public et surtout si cela sera suivi dans le temps.

     

  • Des tissus à la place des valises

    Nous sommes plusieurs, dans la rédaction, à partager notre temps entre nos belles provinces et Paris. Outre le fait que, les premiers jours qui suivent le retour, l'air parisien est encore difficilement respirable les jours de soleil, et que les trottoirs pourraient être mieux entretenus, une chose saute aux yeux. Ce sont les commerces. Prenez n'importe quelle rue, il s'en trouve toujours un ou deux qui ont changé d'affectation pendant notre absence. Le turn over du commerce parisien semble important. 

    Récemment, nous vous présentions une boutique du faubourg Poissonnière, aujourd'hui c'est l'angle de la rue de Clignancourt avec le boulevard de Rochechouart (paris 18e) qui a changé d'aspect. 

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    Avant et après le changement d'enseigne, le 1 rue de Clignancourt, Paris 18e 

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    Et les vitrines ont été réinstallées selon la règlementation des commerces parisiens. Bon point !

     

    Le local ouvert aux quatre vents sur des valises, des sacs et des pochettes en tous genres a laissé la place à une énième boutique de tissus. Toutes les rues alentour s'en sont fait leur spécialité. Le Marché Saint Pierre avait lancé le coup d'envoi dans les années 1920. Quittant leur commune d'origine de Levallois-Perret, deux familles cousines, les Dreyfus et les Moline, s'installaient à la Butte Montmartre en contrebas du Sacré-Coeur. En face, le magasin à plusieurs étages Tissus Reine arrivait, lui, en 1930, tirant son nom de la fille du célèbre marchand de tissus Bouchara.

    Au fil du temps et du succès qui le porte, le quartier devient un haut lieu de la vente du tissu au mètre, d'abord des tissus destinés au prêt à porter, puis, au fur et mesure que les productions chinoises envahissent le marché, que les femmes abandonnent la confection à domicile, les commerces vont se spécialiser dans le tissu d'ameublement, une tendance qui n'a fait qu'augmenter dans les dernières décennies. Au point de remplacer d'autres commerces et de verser bientôt dans la mono-activité. 

    Adieu donc à Luxor Maroquinerie, un commerce apparu en 1978 (d'après le Kompass) qui a définitivement baissé son rideau l'été dernier. Ne soyez pas triste en prévision de votre prochain voyage, un autre commerce propose dans le quartier des valises bon marché — elles sont tellement maltraitées dans les avions, notamment, que les bagages de prix sont à éviter. Nous l'avons quelque peu maltraité nous aussi, car sa marchandise avait une propension à envahir le trottoir... vous voyez peut-être de qui il s'agit, si vous êtes un lecteur attentif de notre blog. Oui, en bas du boulevard Barbès, angle de la rue Boissieu, Magic Five ! Les inspecteurs de la Ville lui ont fait quelques remontrances qui ont donné des résultats. Pas encore parfait, mais mieux. Toutefois, pas beaucoup plus pimpant que l'antique Toto. (Avant-après....)

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  • À l'agenda d'Action Barbès

    Les engagements ne manquent pas pour Action Barbès et l'agenda est rarement vide. Dans les jours et semaines à venir, comme tout au long de l'année, nous avons de nombreux rendez-vous prévus.

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    La journée commence à Barbès (photo J.-R. B.)

    Pour exemple, quelques rendez-vous importants durant une même semaine :

    • 12 mars : Réunion publique de présentation des aménagements autour de la gare du Nord ; ça sera là la restitution du travail de concertation mené ces dernières semaines (ce genre de réunion dure généralement de deux à trois heures).
    • 13 mars : Comité de voisinage de la ZSP 10-18 ; un rendez-vous régulier pour faire le point sur les opérations de police et de la BPSP, et faire remonter les observations et les suggestions des associations de riverains (ici aussi, c'est deux à trois heures).
    • 13 mars : Réunion sur l'extension de la zone Paris respire à Château Rouge (encore deux heures).
    • 15 mars : Jury du concours des Parisculteurs, pour la parcelle située sur la Promenade urbaine ; Action Barbès est conviée comme membre, sans voix délibérative, du jury qui choisira le projet qui s'implantera sur le pont de La Chapelle, au dessus des voies de chemin de fer de l'Est. Un choix à faire entre de beaux projets - dont un nous séduit particulièrement, mais nous ne pouvons pas en dire plus pour l'instant - (là c'est trois heures annoncées).

    Et la tendance est à la démultiplication des réunions, comités et autres commissions, à la durée souvent excessive, qui gagneraient en efficacité avec une meilleure gestion du temps et de la prise de parole. Et la perspective des élections municipales de 2020, même si cela paraît bien loin pour beaucoup de Parisiens, est déjà une préoccupation pour les élus de tous bords et autres impétrants, et va inévitablement conduire à décupler les rencontres publiques. Le bénévolat associatif demande parfois de l'endurance !

    Nous ne vous cacherons pas que certaines semaines, voire certains jours, c'est un véritable casse-tête pour se répartir les réunions entre les membres du Conseil d'administration, toutes et tous bénévoles rappelons-le. Car il est vrai que parfois le manque de coordination entre les services, les mairies d'arrondissement, l'Hôtel de ville et la préfecture conduit à des surcharges d'agenda, et pas que pour nous, même certains élus sont confrontés à ce dilemme. Il nous faut donc prioriser selon l'importance des réunions et l'actualité des sujets.

    Mais rappelons que toutes ces rencontres montrent avant tout une vitalité citoyenne certaine, qui, même si elle demande beaucoup de temps et d'énergie, si elle prend parfois des tournures un peu virulentes et si elle ne donne pas toujours satisfaction, loin de là, il est plutôt rassurant que la vie de la cité préoccupe ses habitants et qu'ils y prennent part activement.

  • Promenade urbaine, nous continuons à y réfléchir

    Dans la semaine, alors que le temps se stabilisait, c’est à dire pas d’ondée, et un froid moyen, nous avons effectué une marche exploratoire, en tout petit groupe, deux personnes — à partir de là on peut parler de groupe —, crayon à la main, smartphone pour les photos, les lunettes sur le nez. Equipées en un mot. 

    Oui, en effet, il nous faut progresser sur les projets que nous proposerons et discuterons dès la prochaine réunion de notre commission Promenade Urbaine. A la fin de ce mois déjà. Nous savons que le marché de La Chapelle, qui s’étend sur 600 mètres linéaires, voire davantage quand on compte tous les volants qui s’éparpillent sur la chaussée au croisement du boulevard avec la rue de Tombouctou sur le 18e et la rue de Maubeuge sur le 10e, que ce marché va laisser la place, temporairement, aux matériels et aux équipes de la Ratp dès l'été prochain, pour réaliser une importante rénovation des voûtes du viaduc de la Ligne 2. Nous voulons que le marché, une fois revenu dans ses marques, soit plus aéré, moins dense, moins tentaculaire, qu’il ne déborde pas partout comme actuellement ce qui le rend bien plus difficile à gérer et à tenir dans ses limites. Nous comptons aussi retrouver un marché alimentaire, tel qu'on définit le marché quand il est "alimentaire" et pourquoi pas réfléchir aux commerces proposés.

    Nous faisons donc une fixation sur ce que nous avons appelé dans notre présentation à la future maire de Paris, avant les municipales de 2014, un « espace de respiration ». C’était une définition sensée faire image, illustrer le besoin d’air et d’espace qu’on ressent dans ce marché au fil de la matinée, et surtout en fin de matinée et jusqu’à 14 heures environ, et même 15h les samedis. Nous comprenons bien qu’il est difficile de gérer un tel marché, qui se compose sur le papier (c’est à dire sur le site de la mairie de Paris à « marchés parisiens ») de 61 marchands dont 7 non alimentaires. Un nombre important si on le compare à d’autres marchés alimentaires découverts (marché du Bd de la Villette 30 marchands, ou les 53 stands du marché de l’avenue du Président Wilson, géré aussi par la Société Dadoun comme Barbès).

    Ledit espace de respiration viendrait casser ce long linéaire d’étals débordant de marchandises et permettrait par ailleurs le passage d’un arrondissement à l’autre les jours de marché, sans devoir faire le tour par une extrémité ou l’autre. Nous préconisons de créer cette coupure au niveau de la rue Fleury, c’est à dire face au Centre Barbara et à la bibliothèque de la Goutte d’Or. On ne peut se plaindre des méfaits de la frontière entre les deux arrondissements et ne rien faire pour la gommer un peu. Y compris du côté des élus, qui signalent souvent ce handicap entre arrondissements. Encore un argument en faveur de cet espace sans étal sera l’entrée probable de l’hôpital Lariboisière après sa rénovation. En effet, il est prévu de situer l'entrée principale de ce côté-ci et même de ménager une traversée de l’établissement à peu près à ce niveau. Un feu rouge devra protéger le passage piéton, ou au minimum un ralentisseur efficace. Il n’y a ici aucune contre-indication, pas de bus par exemple. 

    Comment faire respecter un espace sans étal ? 

    Nous connaissons le sort qui est réservé au vide dans notre quartier, a fortiori dans le périmètre du marché ! Il faut donc prévoir un équipement qui laisse le passage des piétons, c’est la priorité, et qui proscrive les installations de toute sorte. Nous préconisons, par exemple, l’implantation d’un équipement en dur, composé de deux sections, une sur chaque côté de l’allée centrale, et elles-mêmes présentant deux locaux de type kiosque avec vitrines se faisant face. On peut aussi imaginer que ces emplacements soient loués façon food truck, frites ou gaufres, même kebab, ou autres prestations conviviales. Il faut innover, avoir des ambitions, qui peuvent sembler irréalisables et qui pourtant, un jour, apparaissent.. Qui aurait misé sur le bel établissement qu'est la Brasserie Barbès il y a quelques années devant les ruines calcinées de Vano ??? Qui ?

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    Le passage piétons entre le centre Barbara et l'hôpital Lariboisière.

    Et en attendant le déplacement du marché, dans cette phase intermédiaire que l’on doit exploiter pour accoutumer les esprits, nous serions heureux de voir le second conteneur du Civic Lab, abandonné pour l’instant au pied de la déchetterie de La Chapelle, venir s’installer sur un des côtés du marché. Positionnons-le face à la rue Fleury, pour qu’il attire l’attention des visiteurs de la bibliothèque et du centre Barbara. Ou, si vraiment cela reste impossible, déposons-le à la place du parking improvisé (et interdit !) au carrefour Tombouctou, protégé par les blocs béton. Nous avons la conviction que l’opération de sensibilisation des habitants au projet de Promenade Urbaine reste trop cantonné à la place de La Chapelle, du fait du peu de mobilité de l’équipe qui anime le Civic Lab. Nous y étions récemment, invités pour y boire un vin chaud. L’événement avait attiré une bonne vingtaine de personnes, dans l’espace couvert, dit la serre. C’est un commencement et c'était sympathique. Toutefois, nous aimerions que les habitants tout au long de la promenade soient un jour ou l’autre interpellés par le projet. Si possible positivement.

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    L'aire de stationnement au carrefour Maubeuge-Chapelle-Tombouctou les jours sans marché.

    Pour l'instant, nous ne sommes pas bien sûrs que les habitants du côté de Barbès aient la moindre idée de ce qu'est le Civic Lab... 

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    Le second conteneur du Civic Lab au dos de la déchetterie de la place de La Chapelle.

  • ZSP élargie: on continue

    Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, les associations et collectifs sont désormais nombreux autour de la table pour les réunions mensuelles de la ZSP élargie au commissariat du 20e arrondissement. De ce fait, le temps de chacun est un peu compté mais, malgré cela, cette dernière rencontre a duré près de 3 heures !

     

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    Cette fois, la mairie du 10e n'avait pas été oubliée et était représentée par Stéphane Bribard, élu chargé de la prévention et de la sécurité. Pas d'élu côté 18e, seule la directrice de cabinet du maire, Judith Hervieu, était là. Pour les services et les institutionnels, pas de changement (voir notre article du 16 avril).

    Quelques chiffres

    Jacques Rigon, chef de district, a confirmé la baisse  de 11% de la délinquance (- 4% pour celle de voie publique) avec une bonne tendance sur les secteurs Lariboisière et Chapelle-Pajol. A noter, une baisse de 24% des cambriolages, ce qui est très important et à contre-courant de la tendance parisienne. Les actions se poursuivent contre la vente illicite de cigarettes avec, pour le mois d'avril, 267 procédures simplifiées de saisie-destruction, 87 interpellations et 163 arrestations par la Force légère d'intervention ciblée (Flic). Pour les ventes à la sauvette, on a procédé à 897 saisies et 10 tonnes de marchandises sont parties à la benne. Pour des faits de délinquance, 261 arrestations ont eu lieu : pour vol, vol à la tire (dont 30 avec violence), 52 pour recel et 69 pour possession et revente de stupéfiants. Pas moins de 55 opérations spéciales dont 16 avec la DPSP ont été menées.

    La DPSP continue ses actions de verbalisation mais principalement sur la ZSP historique (Château Rouge et Goutte d'Or) avec 40% de PV pour dépôts sauvages et 20% pour jets de mégots, et de très nombreux PV pour stationnements gênants. Pour la première fois, un représentant de la DPSP 10e était présent. Il faut savoir que la circonscription créée regroupe également les 8e et 9e arrondissements. De l'aveu même de ce représentant, le personnel n'est pas au complet et donc les actions limitées (50 PV depuis février...) pour le secteur Lariboisière. "Le 10e mériterait à lui seul une circonscription" a t-il conclu. On notera donc un écart certain entre les annonces faites par la Ville fin 2017 sur la nouvelle brigade des incivilités et la réalité sur le terrain.

    Pendant la période du ramadan, un dispositif particulier, déjà testé l'an passé par le commissaire Jacques Rigon, est mis en place. Valérie Goetz, commissaire du 18e arrondissement en a détaillé les mesures. Il y a en fait un double dispositif avec la prévention d'actes terroristes sur les lieux de culte d'une part, et une vigilance nécessaire du fait des très nombreuses familles qui viennent se ravitailler en gâteaux et autres denrées liées au ramadan, d'autre part. Et il ne faut pas oublier que cette foule attire également un nombre croissant de délinquants avec plus de trafics et plus de vols à la clé. Cette année, les emprises du chantier RATP ne vont pas faciliter les circulations piétonnes. Il a été décidé de supprimer les places de stationnement situées entre le carrefour Barbès et la rue des Islettes pour éviter notamment des vols à la portière. Tolérance zéro pour les ventes sur le trottoir du boulevard de la Chapelle pour les commerçants mais aussi pour les vendeurs à la sauvette. Par contre, et c'est le dispositif testé, on tolère des ventes de denrées alimentaires sous le viaduc, souvent organisées par des femmes et, surtout, on les encadre par une présence policière. On veille à ce que les lieux soient rendus propres et un service de nettoyage de la Ville prend le relais. On pourra faire un bilan le mois prochain.

    Les points principaux abordés par les associations

    Du côté de la rue Riquet, les tensions semblent s'apaiser et la DPSP annonce des renforts de correspondants de nuit. Sur le secteur Chapelle, il y a aussi du mieux en journée mais les affaires reprennent en fin d'après-midi avec de très nombreux vendeurs à la sauvette, des personnes alcoolisées et... des bagarres. L'association SOS La Chapelle demande donc une vigilance accrue le soir et les week-ends. L'algeco situé sous le viaduc au niveau de la rue Philippe de Girard n'est toujours pas enlevé, malgré les promesses de la mairie, il génère des nuisances olfactives (on se doute pourquoi) et encourage les dépôts de toute nature. Le problème des distributions alimentaires rue Pajol n'est toujours pas réglé ; il faut préciser que certaines associations refusent d'entrer dans le dispositif mis en place par la Ville. De l'autre côté du viaduc, Demain La Chapelle est également confronté aux problèmes d'alcoolisation. L'association demande que des contrôles soient effectués auprès des commerces, que ce soit au niveau sanitaire ou encore sur la dégradation des façades d'immeubles. C'est le rôle de la Direction de l'urbanisme (et nous savons d'expérience que l'efficacité n'est pas au rendez-vous !).

    L'association de commerçants créée récemment est désormais très présente dans les différentes réunions. Et, une fois de plus, elle tire la sonnette d'alarme sur le secteur Goutte d'Or avec les trafics qui gangrènent le quartier et qui rendent la vie impossible. "Les commerçants sont à bout" s'est exclamée la représentante de l'association. Elle regrette également qu'une réunion pour préparer la période du ramadan n'ait pas été organisée. Trop de ventes ont lieu n'importe comment, alors comment le faire admettre aux commerçants qui respectent la législation ?

    Sur le secteur Marcadet, on note une amélioration, mais évidemment les ventes illicites se déplacent. A Château Rouge, La Vie Dejean souhaite avoir un peu de calme pendant l'opération "Paris Respire" du samedi car les animations sont très bruyantes. Du côté du respect des horaires de livraison, pas de changement. Pour le collectif des riverains du boulevard Barbès, les occupations sur les trottoirs et devant les immeubles se prolongent désormais le soir, et dérangent. Ce à quoi Valérie Goetz répondra que l'éviction n'est pas une notion juridique.

    Dans le secteur Lariboisière, le collectif de riverains, opposés à la salle de consommation, constate bien la présence policière accrue. mais déplore notamment que le problème des entrées de parking ne soit toujours pas réglé. L'association Vivre Gares du nord et de l'est  (qui avait demandé précédemment l'extension de la ZSP vers la rue d'Alsace et les squares Cavaillé-Coll et Alban Satragne et ne l'avait pas obtenu), pense désormais que la ZSP élargie se fait au détriment des autres quartiers...

    Et pour terminer, nous avons évoqué le report des ventes à la sauvette les jours de marché sur la rue Stephenson et le pont de Jessaint. Par ailleurs, nous déplorons qu'à nouveau le sous-viaduc redevienne un parking le dimanche. Les barrières sont systématiquement cassées, pas entretenues. Il est grand temps de trouver un moyen efficace de fermeture de cet espace que nous réclamons à la Ville depuis des années. La présence policière est visible, c'est incontestable, mais il y a tant à faire ! Sur le marché, les vendeurs dans l'allée centrale sont très - trop présents, et ce n'est pas acceptable. Même si la commissaire Valérie Goetz précise que de nombreuses opérations ont lieu. Parallèlement, nous demandons que la RATP nettoie ses emprises de chantier dont l'état déplorable contribue à dégrader le quartier. Enfin, le "bazar" de circulation dans les rues autour de la zone Château Rouge respire le samedi, à savoir les rues Doudeauville, d'Oran et Cavé, entraîne du stationnement sauvage et des concerts de klaxon. Il faut verbaliser ces comportements de conducteurs qui très majoritairement n'habitent pas Paris, comme nous avons tenu à le rappeler, car le marché exotique de Château Rouge continue à attirer une clientèle venant de toute l'Ile de France.

    La prochaine réunion devrait avoir lieu dans un mois.

  • Point de vue

    Bref état des lieux :

    . Le 9ème est un arrondissement disposant de peu d’espaces verts.

    . Il est économiquement très dynamique avec, notamment, « Les grands magasins » et l’ensemble des autres enseignes implantées à proximité, le secteur financier, l’opéra, les salles de ventes… On ne peut que se réjouir de ce dynamisme, mais il n’est pas sans conséquence sur les habitants de l’arrondissement, notamment en terme de pollution de l’air et de pollution sonore, avec un flux de véhicules toujours plus important, s’imposant, de fait, aux habitants du 9ème.

    Nos propositions :

    Le transport

    Il est admis que le flux de véhicules à moteurs thermiques pollue l’air que respirent nos habitants ;

    de plus, ces mêmes véhicules contribuent pour une grande part à notre pollution sonore avec des klaxons insistants ou des deux roues dont l’échappement est trop souvent extrêmement bruyant.

    Nos propositions :

    • Inciter nos visiteurs à utiliser les transports en commun pour se rendre dans notre arrondissement
    • Favoriser les modes de transport en commun (avec rétablissement des bus 85 et 32 le week-end)
    • Augmenter les zones limitées à 30 km/h (systématique devant les écoles !)
    • Multiplier les taxis « propres » et les véhicules utilitaires propres par une fiscalité adaptée

    Circulation dans le 9ème

    • Agrandir et sécuriser le parc de pistes cyclables
    • Fermer certaines rues à la circulation automobile le week-end

    L’habitat

    • Inciter par une fiscalité adaptée à la rénovation des logements anciens (économie d’énergie, insonorisation, salubrité)
    • Assainissement des sols
    • Le renouvellement de l’habitat aux Nouvelles Normes Environnementales

    La végétalisation

    • Créer d’une coulée verte pour créer une promenade piétonnière et paysagée entre la Gare du Nord et la Gare de l’Est (limitrophe de l’arrondissement)
    • L’architecture haussmannienne ayant une place forte dans notre arrondissement, il est nécessaire de tout faire pour la conserver intacte ou l’améliorer afin de garder le charme du 9ème. Le développement de murs végétaux, de terrasses végétales et de balcons fleuris ne pourront que valoriser encore davantage nos quartiers.
    • Planter des arbres mais aussi des arbustes ou des massifs floraux à chaque fois que c’est possible
    • Casser le caractère inhospitalier du « béton » de certaines places (place de Budapest, place Lino Ventura …)
    • Créer des cheminements de verdure sur les trottoirs ou remplacer les potelets par une végétalisation appropriée.
    • Organiser des concours de balcons fleuris, ateliers de jardinage et d’art floral
    • Renforcer le service des Parcs, Jardins et Espaces Verts

    Tri et recyclage 

    • Généraliser un système de tri sélectif public : poubelles de recyclage dans les espaces publics ; bornes de collecte enterrées dans les endroits qui le permettent
    • Lancer une grande campagne incitant à la réduction des déchets ménagers
    • Organiser un tri spécifique pour les professionnels, selon les types d’activités (collecte du papier, des déchets végétaux …)

    Propreté de l’arrondissement

    • Sensibilisation des habitants et des touristes à la propreté urbaine
    • Verbalisation renforcée des propriétaires de chien peu attentionnés
    • Renouer avec un nettoyage systématique de l’espace public

    En conclusion, pour que l’urbanisme soit écologiquement efficace, il est fondamental d’intégrer la notion de pluridisciplinarité. C'est-à-dire être conscient que pour un urbanisme écologique cohérent et pragmatique il est nécessaire de faire travailler de concert des architectes, des ingénieurs, des économistes, des juristes, des sociologues, des artistes, des géographes, des paysagistes, des historiens, des psychologues, et surtout et avant tout, les habitants de l’arrondissement.

     

    Ecologie Urbaine - MoDem.pdf

    L’écologie Urbaine : Quel sens dans un arrondissement comme le nôtre ?

    Par Gregory Perrin – Mouvement Démocrate (MoDem)

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    Tout d’abord qu’entend-on par « Ecologie Urbaine » ? Afin de bien en appréhender tous les enjeux, donnons une définition de cette notion.

    Elle est l'étude des interactions entre les êtres vivants et la ville. Elle doit défendre l’approche transverse sur tous les thèmes ayant trait à la promotion d’un mode de vie soutenable en zone urbaine.

    Ces thèmes sont le transport, l’urbanisme, l’habitat, la lutte contre toutes les formes de pollution (aérienne, visuelle, sonore…), la démocratie ou encore et surtout l’économie locale…

    Cette liste non exhaustive peut naturellement être enrichie par de nombreux autres thèmes.

  • Une expo gratuite du côté des Halles : nostalgie

    Doisneau, l’œil des Halles   (avec l'aimable coopération du Parisien du 22/07)


    Une jeune femme, fonçant vers le métro, s’arrête net, l’œil capté par une immense photo du trou des Halles de Robert Doisneau (1912-1994), accrochée le long d’une palissade, face à la Fnac du Forum. Surprise, elle revient en arrière, rêvasse face à ces images du Paris d’un autre temps, dans le décor même où elle se tient. 
    Alors que le Forum est en chantier, mais que toutes les boutiques restent ouvertes, l’exposition disséminée à travers les places et les allées souterraines du complexe, au vu de tous les passants, à travers d’immenses tirages de Doisneau, raconte cinquante ans du « ventre de Paris ». Ses bouchers, maraîchères, fleuristes, sourient sur ces clichés en noir et blanc. « Ils étaient amusés de voir passer Doisneau, qui mettait son réveil à 3 heures du matin, une ou deux fois par semaine, et travaillait tout seul, en poids léger », raconte Francine Deroudille, sa fille, qui gère le fonds du photographe avec sa sœur Annette.
    Doisneau vénérait ce cœur nourricier de Paris. Il l’a photographié de 1933 à 1979, jusqu’à sa destruction, le déménagement à Rungis, et la création du Forum. « Mon père s’est passionné pour la disparition des Halles, avec un côté militant qu’on ne lui connaissait pas. Il trouvait un peu criminel la destruction des pavillons Baltard. Il aimait photographier le petit peuple, des modèles laissés pour compte, ajoute sa fille. Je suis sûre qu’il aurait adoré cette exposition en plein chantier, au milieu des gens. »
    On découvre un « fort des Halles » plus vrai que nature : massif, surpuissant pour manipuler des centaines de kilos de viande. Les voitures aussi respirent l’époque : DS, R5, 4L omniprésentes, R16, 504, et des camions qui semblent dater de la guerre. « Baltard en miettes », « Démolition du dernier pavillon de Baltard » : de 1971 à 1974, les images de Doisneau, méticuleusement datées, gardent l’empreinte des ruines, après les sourires.

    « Les Halles de Robert Doisneau », jusqu’au 31 août, promenade fléchée dans le Forum des Halles (Ier), près de l’UGC Ciné Cité, sous la Rotonde, et place Carrée, sur trois niveaux, gratuit


    paris,les-halles,doisneau,exposition,gabin,duvivierLe nombre astronomique des tirages de Robert Doisneau permet des exploitations multiples, et la Ville de Paris ne s'en lasse pas. Voici une vidéo faite lors de la précédente exposition, en février-avril 2012, "Doisneau, Paris les Halles", plus exactement lors de son installation. Notez parmi les commentaires de la fille du photographe, Francine Deroudille (photo ci-contre) également commissaire de l'exposition, la présentation des glaneurs d'après marché... Un phénomène qui, s'il a pris de l'ampleur à Barbès, existait déjà largement alors. 

    Autre souvenir : pour retrouver cette ambiance des halles disparue avec les pavillons Baltard, et si vous êtes amateur de vieux films, tentez de vous procurer Voici le temps des assassins de Julien Duvivier, tourné en 1955-56, en partie en extérieurs sur place. Jean Gabin y incarne un restaurateur, disons un patron de restaurant dans le langage de l'époque, "Aux rendez-vous des Innocents", situé pour le tournage à l'angle des rues Montédour et Rambuteau (Paris 1er).

    Une fiche technique vous attend sur wikipedia.

    Et pour tomber totalement dans la nostalgie, regardez cette courte vidéo extraite du film où l'on pouvait encore commander du Chateau Eyquem de 1945... avec l'accent anglais (déjà).


    Voici Le Temps Des Assassins (1955) par bordroit


  • D'un square à l'autre

    Les squares sont-ils dans leur ensemble prévus pour y accompagner les enfants, pour leur faire respirer un peu de nature, leur permettre de jouer (non plus dans des bacs à sable où prospéraient nombre de microbes...) avec des équipements adaptés à chaque âge ? On peut se poser la question. 

    Une conversation avec une adhérente de notre association, qui depuis peu est en charge d'une enfant de quelques mois, nous fait nous poser ces questions. Nous avons suivi pendant des années l'évolution du projet du square Alain Bashung inauguré en juin dernier et également relaté la présence dérangeante des pigeons aux abords du square de Jessaint et l'appropriation par les rats du même square, avant sa fermeture pour de longs mois. Les squares, cela nous connaît !

    Alors que l'été n'a pas encore remballé ses rayons de soleil et des températures plus qu'agréables, nous sommes contraints de formuler quelques critiques. Quoi de plus normal que de profiter des belles journées de septembre... Pas si simple. 

    Square de Jessaint : il est en contrebas du boulevard de La Chapelle, coincé entre la rue Marx-Dormoy, la rue de Jessaint qui lui donne son nom et les voies du réseau de la gare du Nord. Il est le prolongement de la place de La Chapelle, puisque de l'autre côté de la rue Marx-Dormoy se trouve également un espace avec de très beaux arbres, jeunes encore, des bancs, des massifs. 

    Dans la partie Est qui nous intéresse et qui a du être fermée et traitée, pendant de longs mois contre la présence de rats, difficile à éradiquer, on peut lire ce texte sur un panneau informatif : C’est un espace ombragé par des platanes hybrides et des aubépines, qui fait la joie des tout-petits grâce au jeu à ressort et la structure toboggan sur le thème des monstres ludiques.

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    La réalité est tout autre. Les arbres sont bien là. Les équipements aussi, mais pas les enfants. Cet espace est utilisé comme lieu de pique-nique par des jeunes hommes qui trouvent là un terrain où se retrouver, où prendre leur repas, à défaut d'un foyer, ou d'un appartement. Nous ne leur jetons pas la pierre. Il est probable qu'ils avaient imaginé leur séjour à Paris sous de meilleurs auspices. Mais l'état dans lequel ils laissent le square n'est pas acceptable : papiers, emballages, reliefs de repas, cannettes... Est-il étonnant que ces restes alimentaires attirent la vermine ? Non. 

    Square Alain Bashung :

    Attendu, espéré, pendant de longues années... il a été inauguré peu de temps avant les vacances d'été. Dans le quartier de la Goutte d'Or, il va sans dire que tous les enfants n'ont pas la chance de partir loin et de goûter aux joies d'un air moins pollué. Restent donc les squares et pour les plus grands les centres aérés de la Ville de Paris. Certaines journées passées au square Alain Bashung ont été bien chaudes cet été. Les arbres ne proposent pas encore leur ombre bienfaisante. Laissons leur le temps de se développer.

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    On peut voir cela comme une anecdote drôle : les plantations du square étant jeunes, les Parcs et Jardins ont recours à un réseau d'arrosage automatique pour que les jeunes plantes ne soient pas grillées dès la première année. Normal. Une de nos adhérentes qui a fréquenté le square régulièrement ces jours-ci, nous a dit que les jets d'eau fonctionnaient pendant les  heures d'ouverture du square et qu'ils faisaient la joie des enfants délurés... Il est bien précisé - et certaines assistantes maternelles le rappellent aux gamins - que ces matériels ne doivent pas être entravés dans leur fonctionnement, mais c'est trop tentant. Certes, une pluie fine, dispersée avec grâce sur les mamies assises sur les bancs peut être rafraîchissante, mais ne vaudrait-il pas mieux que le système d'arrosage soit nocturne ? 

     Voici ce qu'on nous écrit :

    Le square Alain Bashung est plutôt agréable, et régulièrement fréquenté par les enfants, petits et un peu plus grands.

    Mais la critique étant toujours nécessaire, il aurait été judicieux, dans la mesure où ce square est orienté plein Sud de prévoir une protection pour les tout-petits plus fragiles.

    Par ailleurs, l'arrosage automatique se déclenche aux environs de 19 heures, à la grande joie des plus grands qui ne manquent pas de se précipiter sur les arrivées d'eau et de les orienter à leur guise.

    Conclusion : un arrosage systématique de ceux qui passent par-là, et qui se retrouvent chemise et chemisier trempés...

    C'est bien ce qu'on avait compris !

  • Pour un véritable plan d'aménagement global...

                       .... dans le quartier Clignancourt-Ramey et alentour 

    La rue de Clignancourt subit, à certaines heures, un trafic automobile très important, principalement de transit, qui ces dernières années a eu tendance à s'accroître en raison des travaux d’aménagement réalisé non loin, par exemple ceux du quartier Vert de Montmartre et ceux du boulevard Barbès. Or, les caractéristiques actuelles de la rue (voies de circulation très larges, absence de traversées piétonnes sécurisées, absence de feux tricolores, topographie, trottoirs étroits, etc..), semblent autoriser les automobilistes à rouler vite et à ne pas respecter le couloir bus, au détriment des transports en commun et surtout des circulations douces (piétons et vélos). Quiconque a tenté de traverser la rue de Clignancourt a constaté comment les automobilistes et les 2 roues motorisés ne prêtaient aucune attention aux passages piétons. En exagérant à peine, ils sont prêts à écraser le piéton téméraire sur le point de s'engager afin de ne surtout pas avoir à s'arrêter. Un comportement quelque peu sauvage... Cette vitesse excessive met ainsi en danger les piétons sur les traversées et plus particulièrement les enfants qui se rendent dans les écoles du quartier. Il est temps de prendre la mesure de cette situation.

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    S'il fallait apporter des preuves pour convaincre, nous dirions que la vitesse n'est sans doute pas étrangère au terrible accident qui a causé la mort d'un conducteur de scooter le 21 janvier dernier. Depuis des années tant les associations locales que les riverains, notamment Clign'Ensemble, dénoncent la situation.

    La rue Ramey souffre des mêmes maux, une voie de circulation large, une vitesse mal adaptée, pas de voie de bus, pas de protection pour les cyclistes... 

    Devant la très forte mobilisation des riverains, particulièrement de 2008 à 2010, à l'instigation de l'association Clign'Ensemble, la mairie a finalement décidé de réaliser des aménagements de voirie en créant un plateau surélevé sur la chaussée au carrefour Cligancourt-Poulet-Myrha-Christiani (réalisé à l'été 2011), suivi par la réalisation d'un second plateau surélevé au carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Ce second plateau comprend un îlot central et une traversée piétonne, réalisés à l'été 2012. Force est de constater que ces aménagements — peu efficaces malgré un coût élevé de 450 000 € — n'ont pas eu l'effet escompté, puisque la réduction de la vitesse est minime et le respect des 30 km/h carrément anecdotique. Quant à l'îlot central, il est souvent occupé par des 2 roues motorisés, qui gênent le passage des piétons.

    Le plan de circulation a subi parallèlement des modifications : 

    mise en sens unique, sauf pour les bus, taxis et vélos, du tronçon de la rue Clignancourt compris entre la rue Christiani et la rue Muller

    - réduction de chaussée sur un tout petit tronçon de la rue Ramey, ses premiers numéros, avec sens interdit sauf bus, taxis et vélos, qui contraint à tourner à gauche et à redescendre par la rue de Clignancourt vers le nord, avec l'idée d'interdire "l'itinéraire malin" par la rue Muller en direction du boulevard de Rochechouart.

    paris,18e,clignancourt,circulation,trafic-routierToutefois, la signalisation reste insuffisante, uniquement verticale : elle conduit involontairement les automobilistes à s'engager dans la rue Ramey à partir de Custine (photo ci-contre) sans leur donner une réelle conscience du cul du sac, et n'empêche pas les plus hardis à passer outre les sens interdits. D'autres, en revanche, sont bien conscients qu'ils sont en infraction et accélèrent pour gagner au plus vite la descente par la rue Christiani en direction du boulevard Barbès (photo ci-dessous).

    La trop faible présence policière par ailleurs ne peut rien pour enrayer les abus. Nous avons connu d'autres cas semblables, où un changement de sens de circulation ou bien la création d'un aménagement nouveau n'est pas immédiatement respecté par les automobilistes. Pour mémoire, la mise en sens unique du barreau Patin, sous le viaduc du métro, ou la création du passage pour véhicules prioritaires entre la rue Ambroise Paré et le boulevard de Magenta ont pris du temps avant de modifier le comportement des automobilistes. 

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    Probablement conscients de ces nombreux dysfonctionnements, les services de voirie mènent actuellement des comptages sur l'ensemble des rues situées aux alentours du carrefour Clignancourt-Ramey-Muller. Nous solliciterons bien évidemment la mairie pour obtenir les résultats de cette campagne de comptage.

    Il est à espérer que la prochaine équipe municipale réfléchira à un plan d'aménagement global du quartier, ambitieux et en concertation avec les habitants et les usagers.  Il est important de pacifier efficacement la circulation automobile, en réduisant le trafic de transit et en ré-équilibrant l'espace au profit des piétons et des circulations douces.

    Pourquoi ne pas envisager une extension de la zone 30 et du périmètre de Paris Respire ?